29.9.11
XCIV -- Boa Ventura, of Lucas Figueiredo, comments by André Bandeira
This best-seller, of the prize-winner journalist Lucas Figueiredo, narrates the gold rush in Brazil, starting in 1697 and ending up in the first decade of the XIX century. The style is not new. It has been named «History journalism», due to its short chapters, attractive graphic layout, and sometimes breath-taking sententious writing. Most of the facts are well documented, once the Bibliography had been inserted between the chapters. But it is not the work of an historian. How come? Because an historian should be very well experienced in the Science of History and have some knowledge of the Philosophy of History, before resorting to the sources and relentlessly drawing conclusions, which only serve the reader's eagarness. His mood is one of ridiculing the Portuguese Crown's approach to Brasil as if this latter was about to succumb into an neapolitan comedy. The most badly hit is John the Fifth, at the acme of the gold bleeding out of Brazil towards the Metropole and Europe. On the other hand, the way he describes the intentions and compellances of the first gold seekers, either from S.Paulo or having crossed the ocean, depicts an european colonizer's character where, providentially, the terrible becomes sublime. It is not because the author gives room, in his narrative, to the evocative pestilence of Gold, also suggested both by the indians and the african slaves, the «greek choir» of brazilian history. The first gold-seekers had been adventurous and daring, long before gold came into sight, and they just found another crazy horse to ride after decades in mounting insane and grandiose expeditions deep into the territory. One remark made by the author (I wouldn't say conclusion because, as a matter of fact, he is no historian)seems to be quite pertinent: the first brazilian province with no waterfront, Minas Gerais, has been designed thanks to the gold rush. The author is daringly schematic about the first nationalistic revolt which broke out precisely in Minas Gerais, the «Inconfidência Mineira» and, in the tide of conclusiveness where he sails, of course he jumps to the conclusion that this revolt wanted to found an independent state, exclusively within that territory. Paradoxically, the author has a notion of how the utmost independence model of that time, the U.S.A. began (and how it did end in the civil war), but he still seems carried away by his own assertiveness. In conclusion (now, it is time for mine): the author makes a remarkable contribution for keeping alive the interest in history, but he pollutes the complexity of brazilian history with mythological soundbytes, where the «goodies» and the «badies» are replaced by the «pioneers» and the «clowns». He enjoys the show, with a secret simpathy for the bombastic, as if he gestured to opt between an improbable italian-spanish drama and a portuguese stygma. This way of turning history into a politics of prejudices and emotions, becomes worrisome when we konw that the author has been one of the most competent reporters on the victims of the brazilian military dictatorship.
20.9.11
XCIII - L'Ethnocide et Un petit verre de rhum, par Pierre Clastres et Claude Lévi-Strauss -- commentaires par André Bandeira
En lisant, aujourd'hui, respectivement le chapitre IV de «Archéologie de la Violence», de Pierre Clastres et le chapitre XXXVIII de «Tristes Tropiques», de Lévi-Strauss, je me suis rendu compte de comment le Temps est passé. Ce n'est pas juste de dire qu'ils s'agit de deux textes du Siècle dernier, puisque celui-là n'est pas terminé dans les bornes du calendrier. C'est quand-même curieux de voir l'éloge indirect qui Clastres mène à la violence «sauvage» (les guillemets sont une courtoisie que je fais au Siècle dernier) comme forme de résistance contre l'«État». Enfin, il semble que l'«État» est quelque chose qui a été donné aux enfants gâtés de la Génération de Cohn-Bendit et qui plutôt les insultait en les ramenant à la déstruction du paquet afin de prouver qu'ils étaient capables de faire quelque chose par eux-mêmes, n'importe quoi, même en déchirant l'enveloppe et le contenu. Celui-ci avait été tellement bien enveloppé qu'ils n'avaient pas vraiment, en Mai 68, qu'à le considérer comme un cachet sur leur mains vides et une rigolade sur leurs figures chancelantes. Quant aux considérations de Lévi-Strauss, vers la relativité logique de l'antropophagie en tant qu'incorporation, vis-à-vis l'amputation du système pénal de l'Occident, on reconnaît tout de suite le terrorisme mental du froid anthropologue de Bruxelles. Si froid que même le Soleil du Brésil n'a qu'augmenté et enfoncé ses ombres résultantes d'une pércussion constante contre une cage, bien rangée dans le maillon urbain des métropoles. En effet, le judaísme de Lévi-Strauss n'est que la reconnaissance d'une même Chrétiènneté de sang, à laquelle on applique la malédiction de l'interdiction d'entrer dans le nouveau Saint des Saints du Temple comme s'il s'agissait de l'usurpation d'une sècte par une autre. De là vient l'adhésion enthousiaste à l'iconoclastie méssianique d'un Karl Marx. Voilà le rélativisme de Lévi-Strauss (d'ailleurs très clair dans son anti-multiculturalisme modéré, aujourd'hui rejété par des mêmes forces qui, dans un autre occasion, supporteraient le nazisme, en dépit de se trouver couramment à Gauche). On se sert encore de lui pour évoquer que, «dans la Logique des sauvages» il y en a des choses aparamment éscabreuses qui font du sens. Sont qui, les «sauvages»? Cette «logique du contenu», du sens, est illogique, une fois que la logique est abstraite et n'est plus q'un langage, tandis que le rélativisme moral de Lévi-Strauss verse sur des structures, qui sont des contenus reéls cohérents et pas des formules logiques. Et bien, cette cohérence de Réalité n' est pas déduite comme les formules logiques en sont, des prémisses. Les paradoxes cohérent dedans, parmi eux, comme l'énoncé moral et sa pratique contraire, l'Oui et le Non, tout ça dans la même structure reélle. Au-delà de ça il faudrait une morale militante, un méssianisme sans ambages. Ce méssianisme on l'a trouvé en Marx. Dans son absence, et une fois que le stalinisme a dévoilé plus un mauvais pari méssianique, alors Lévi-Strauss est retourné au culte de la non-collaboration avec les énemis sectaires, em préchant une morale de la rejéction de toutes les morales et en se taisant, à la fin, derrière l'excuse que le monde avait trop changé. C'est ça la formule, la «structure» si on veut bien, du rélativisme: ne dis rien, ni peu, ni beaucoup. Dis rien, c'est tout. Et c'est ce silence, cette asphyxie de la démocratie sous la garrot du politiquement correct qui confond résistance en temps de Paix, avec une imposition qui souhaite la Guerre. Dans la Guerre, on ne dit rien, puisque la Vérité est sa première victime. On se tait, bien sur. C'est la violence sauvage contre l'«État». Et qui est l'«État»? Ah-ah...l'«État» c'est moi.
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