20.9.11

XCIII - L'Ethnocide et Un petit verre de rhum, par Pierre Clastres et Claude Lévi-Strauss -- commentaires par André Bandeira

En lisant, aujourd'hui, respectivement le chapitre IV de «Archéologie de la Violence», de Pierre Clastres et le chapitre XXXVIII de «Tristes Tropiques», de Lévi-Strauss, je me suis rendu compte de comment le Temps est passé. Ce n'est pas juste de dire qu'ils s'agit de deux textes du Siècle dernier, puisque celui-là n'est pas terminé dans les bornes du calendrier. C'est quand-même curieux de voir l'éloge indirect qui Clastres mène à la violence «sauvage» (les guillemets sont une courtoisie que je fais au Siècle dernier) comme forme de résistance contre l'«État». Enfin, il semble que l'«État» est quelque chose qui a été donné aux enfants gâtés de la Génération de Cohn-Bendit et qui plutôt les insultait en les ramenant à la déstruction du paquet afin de prouver qu'ils étaient capables de faire quelque chose par eux-mêmes, n'importe quoi, même en déchirant l'enveloppe et le contenu. Celui-ci avait été tellement bien enveloppé qu'ils n'avaient pas vraiment, en Mai 68, qu'à le considérer comme un cachet sur leur mains vides et une rigolade sur leurs figures chancelantes. Quant aux considérations de Lévi-Strauss, vers la relativité logique de l'antropophagie en tant qu'incorporation, vis-à-vis l'amputation du système pénal de l'Occident, on reconnaît tout de suite le terrorisme mental du froid anthropologue de Bruxelles. Si froid que même le Soleil du Brésil n'a qu'augmenté et enfoncé ses ombres résultantes d'une pércussion constante contre une cage, bien rangée dans le maillon urbain des métropoles. En effet, le judaísme de Lévi-Strauss n'est que la reconnaissance d'une même Chrétiènneté de sang, à laquelle on applique la malédiction de l'interdiction d'entrer dans le nouveau Saint des Saints du Temple comme s'il s'agissait de l'usurpation d'une sècte par une autre. De là vient l'adhésion enthousiaste à l'iconoclastie méssianique d'un Karl Marx. Voilà le rélativisme de Lévi-Strauss (d'ailleurs très clair dans son anti-multiculturalisme modéré, aujourd'hui rejété par des mêmes forces qui, dans un autre occasion, supporteraient le nazisme, en dépit de se trouver couramment à Gauche). On se sert encore de lui pour évoquer que, «dans la Logique des sauvages» il y en a des choses aparamment éscabreuses qui font du sens. Sont qui, les «sauvages»? Cette «logique du contenu», du sens, est illogique, une fois que la logique est abstraite et n'est plus q'un langage, tandis que le rélativisme moral de Lévi-Strauss verse sur des structures, qui sont des contenus reéls cohérents et pas des formules logiques. Et bien, cette cohérence de Réalité n' est pas déduite comme les formules logiques en sont, des prémisses. Les paradoxes cohérent dedans, parmi eux, comme l'énoncé moral et sa pratique contraire, l'Oui et le Non, tout ça dans la même structure reélle. Au-delà de ça il faudrait une morale militante, un méssianisme sans ambages. Ce méssianisme on l'a trouvé en Marx. Dans son absence, et une fois que le stalinisme a dévoilé plus un mauvais pari méssianique, alors Lévi-Strauss est retourné au culte de la non-collaboration avec les énemis sectaires, em préchant une morale de la rejéction de toutes les morales et en se taisant, à la fin, derrière l'excuse que le monde avait trop changé. C'est ça la formule, la «structure» si on veut bien, du rélativisme: ne dis rien, ni peu, ni beaucoup. Dis rien, c'est tout. Et c'est ce silence, cette asphyxie de la démocratie sous la garrot du politiquement correct qui confond résistance en temps de Paix, avec une imposition qui souhaite la Guerre. Dans la Guerre, on ne dit rien, puisque la Vérité est sa première victime. On se tait, bien sur. C'est la violence sauvage contre l'«État». Et qui est l'«État»? Ah-ah...l'«État» c'est moi.

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